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d''encre et de papier
16 septembre 2009

Non ma fille tu n'iras pas danser film de Christophe Honoré

19159668

Date de sortie :  02 Septembre 2009   
Réalisé par Christophe Honoré
Avec Chiara Mastroianni, Marina Foïs, Marie-Christine Barrault   
Film français.
Genre : Comédie dramatique
Durée : 1h 45min.
Année de production : 2009
Distribué par Le Pacte
Tags : Bretagne / Bretons , portrait de famille

"Non ma fille, tu n'iras pas danser" : portrait d'une femme que tout entrave
LE MONDE

En France, il en va des auteurs de films comme du commun des mortels : la réunion de famille est un rituel obligé, à cela près que, pour le prix d'un ticket, tout spectateur peut partager les tourments et les joies de celles qu'organisent les réalisateurs. Un an après le Conte de Noël nordiste d'Arnaud Desplechin, Christophe Honoré vous convie en un manoir voisin de Saint-Brieuc.
"Non ma fille, tu n'iras pas danser" : portrait d'une femme que tout entrave
LE MONDE

En France, il en va des auteurs de films comme du commun des mortels : la réunion de famille est un rituel obligé, à cela près que, pour le prix d'un ticket, tout spectateur peut partager les tourments et les joies de celles qu'organisent les réalisateurs. Un an après le Conte de Noël nordiste d'Arnaud Desplechin, Christophe Honoré vous convie en un manoir voisin de Saint-Brieuc.
Non ma fille, tu n'iras pas danser commence bien comme une chorégraphie des amours et des rancoeurs, ravivées par les retrouvailles. C'est l'un des charmes de ce film - bien plus singulier qu'il n'y paraît - que de finir comme le portrait d'une femme, qui émerge lentement, douloureusement, du chaos familial.

Si vous avez vu l'affiche de Non ma fille..., vous savez que ce personnage, Lena, est incarné par Chiara Mastroianni. Dès les premières minutes, Lena s'emploie à faire mentir le slogan qui barre la même affiche. "Vivez libre !", dit-il sur le ton d'une publicité pour une boisson sucrée. Or tout entrave Lena. Ses enfants, un garçon et une petite fille, sa soeur Frédérique (Marina Foïs), sa mère catholique et bretonne (Marie-Christine Barrault), son père distant (Fred Ulysse). Il faut ajouter un frère et sa petite amie, un ex-flirt et surtout un ex-mari américain (Jean-Marc Barr).

Les premières séquences de Non ma fille réunissent cette petite société dans la demeure familiale. Christophe Honoré et sa coscénariste Geneviève Brisac ont écrit une partition polyphonique et dissonante qui mêle l'angoisse du père à l'approche de la mort, l'inébranlable optimisme du petit frère (un rôle que le réalisateur a confié à son propre frère), l'ironie cruelle derrière laquelle Marina Foïs cache le personnage de Frédérique.

Déjà, on distingue des lignes mélodiques propres à cette famille-là, à ce film-là : la place très grande faite aux enfants, enjeux des querelles entre adultes et personnages à part entière. Ou encore une attention au paysage qui s'étend à son histoire (la grand-mère raconte une légende bretonne) et aux êtres qui le peuplent (vaches, oiseaux...).

Cette famille est un écosystème qui impose sa loi à ses habitants. Ces règles peuvent prendre la forme du catholicisme autoritaire de la "matriarche", à laquelle Marie-Christine Barrault prête une étroitesse d'esprit lumineuse, ou la pression collective qui s'exerce sur Lena afin qu'elle sorte de l'oisiveté qu'elle a choisie, en quittant son mari et son travail de médecin.

Peu à peu ces voix qui semblaient chacune chanter dans leur coin forment un choeur qui n'a plus qu'un sujet, la vie de Lena. Emprunté à une chanson du groupe britannique XTC, le titre anglais du film est d'ailleurs Making Plans for Lena ("On fait des projets pour Lena"). D'abord dissimulé par le tumulte familial, le personnage se dessine de plus en plus nettement.

Chiara Mastroianni en fait une femme fragile qui veut être inflexible, quel que soit le prix de la douleur à payer. Lena est forcément insupportable, injuste avec ses parents, ses frère et soeur, ses enfants, son mari, son soupirant (Louis Garrel). Ses caprices peuvent paraître mondains, le fruit de frustrations dérisoires, mais Christophe Honoré a mis au centre de son film un drôle d'interlude qui lui donne une profondeur inquiétante.

Il se trouve que le jeune Anton, fils de Lena, est un grand lecteur, et une séquence le trouve plongé dans un recueil de légendes bretonnes et macabres. Un soir, il raconte à sa mère celle de Katell Gollet, fille perdue qui ne voulait que danser, jusqu'à ce que le diable l'invite et lui fasse passer les portes de l'enfer. De ce conte, Honoré fait une longue séquence musicale, sans dialogue, dansée en costumes bretons. D'abord incongrue, cette séquence devient la matrice cachée du film, qui donne la mesure du prix à payer pour la liberté à laquelle aspire Lena.

Après ce conte breton, le film se transporte dans un Paris hivernal, entre le quartier de l'Etoile et le Père-Lachaise, dans une ambiance mortuaire. Tout l'enjeu est de savoir si Lena connaîtra le sort de l'enfant désobéissante qui était allée au bal avant de trouver un compromis avec la vie et les autres. Ce suspense austère est à mille lieues de l'effervescence des premières séquences, et pourtant c'est le même film.


Film français de Christophe Honoré, avec Chiara Mastroianni, Marina Foïs, Marie-Christine Barrault, Jean-Marc Barr. (1 h 45.)

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Thomas Sotinel

Les détracteurs du film et de Christophe Honoré un scénario dont vous ne pouvez imaginer la fin, qui parvient à réellement dévoiler la profondeur des personnages, même si cela arrive, je vous l'accorde, tardivement.Ce nouveau film « Non ma fille,...» dresse un tableau familial et brasse énormément de choses et thèmes et c’est peu être un trop plein moins maitrisé que sur «Les Chansons d’Amour» qui racontait beaucoup de choses différentes avec cohérence , puissance et en même temps légèreté.Ici Honoré semble repartir davantage vers un style plus proche de ses deux premiers long-métrages même si le cinéaste ponctue son film de petites envolées légères et audaces narratives qui le rallie aussi à ses films les plus récents , on jubile lors des apparitions de Louis Garrel acteur fétiche du cinéaste par exemple ou encore celles de Julien Honoré frères du cinéaste une révélation.Un peu plus lourd et par moments étouffant reste que Christophe Honoré signe un film saisissant , ses audaces et envolées légères l’emportent la plupart du temps même si peut être un peu moins fréquentes que dans ses films précédents, ce n’est certes pas un film aussi brillant que « Dans Paris » ou « Les Chansons d’Amour » mais cela n’en demeure pas moins une nouvelle œuvre intéressante qui prend un tournant moins léger et continue de prolonger en filigrane certains thèmes de prédilections du cinéastes tout en en dressant de nouveaux. Aussi je n’ai personnellement pas apprécié le conte Breton en milieu de film qui sert de rupture entre deux partie du métrage , j’ai trouvé ça long et inutile mais passons.Ces réserves émises Honoré demeure un directeur d’acteur exceptionnelle et offre à Ciara Mastroianni l’un de ses meilleurs rôles , si ce n’est le , et délivre un portrait de femme saisissant et touchant , militant sans être dans l’excès , à coté on retrouve un Jean-Marc Barr surprenant et épatant tout comme Marina Fois que je n’imaginais pas chez Honoré. a plusieurs films dans ce film, qu'il ne s'agit pas de dépeindre une Chiara Mastroanni "border line" mais avant tout une société responsable de notre mal-être, d'où le parti pris de réaliser un film au bord du film choral, qui s'attarde sur des grands parents plus vraiment amoureux comme l'avoue la grand mère mais malgré tout heureux d'être ensembles et dont les moments d'insouciance et de tendresse l'un envers l'autre ne doivent pas être jugés sous le prisme de "la palette de la parfaite famille irréaliste" mais à l'instar d'un mensonge agréable et mélancolique avant de mourir auquel, soyons lucides, nous rêvons tous en guise d'échappatoire.C'est le leur.La jeunesse ne procure jamais cet effet-là.Voilà pourquoi Léna agit de la sorte, qu'elle n'a pas envie de faire des choix, qu'importe leur importance.Il est de ces films qui ne se laissent pas aimer facilement malgré leur richesse,celui ci en fait partie


NON ( non ) ma fille tu n'iras pas danser (bis) Sur l' Pont du Nord ADELE y est allée, le pont s'est écroulé . KATELLE a dansé, dansé, dansé, jusqu'à ce que le DIABLE l'emporte. Et LENA qui asphyxie l'espace du film en refusant les codes de son époque & de son milieu, court-elle à sa perte ?! Pour nous le raconter c'est Christophe Honoré qui s'y colle avec le talent qu'on lui connaît, imprévisible comme ses personnages, sans chansons cette fois ! Enfin presque car il y a la comptine des cours de récrée : " Su l' Pont du Nord un bal y est donné ( bis ) c'est bon l'air vous revient....

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